spectacle conçu et réalisé par Jean-François Peyret
mise en scène
Jean-François Peyret
collaboration artistique
Jean Lassègue
avec
Jeanne Balibar
Yannis Baraban
Jacques Bonnaffé
Marie Dablanc
Victor Gauthier-Martin
Laurence Masliah
Jacques Mazeran
dramaturgie et assistant à la mise en scène
Nicolas Bigards
scénographie
Nicky Rieti
assisté par
Chantal De La Coste
images et son
Benoît Bradel
Thomas Fernier et Jacques-Olivier Monnerville
costumes
Maïka Guezel
lumières
Bruno Goubert
assisté de Pierre Setbon
internet
Agnès de Cayeux
Coproduction : Cie TF2 - Jean-François Peyret
MC93 Bobigny
Théâtre National de Bretagne - Rennes
Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
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Le XXème siècle aura été le siècle des machines; machines de toutes sortes, - à écrire, à laver, à coudre, à voir, à tuer, à torturer, à administrer, à surveiller, à punir, à calculer, à penser, pardi, machines volantes, machines désirantes, machines agricoles, sans oublier les machines célibataires, les plus sympathiques peut-être, parce que les plus inoffensives au milieu de ces machines toutes un peu infernales. La collection est impressionnante et incomplète. L'homme du XIXème a commencé la Grande Mécanisation mais en tentant de domestiquer les machines, de dompter "la bête humaine". Les choses se sont inversées depuis, au point qu'on peut se demander aujourd'hui, tant nous sommes ou avons été mécanisés, si l'homme ne finira pas par être la plus noble conquête de la machine.
Devant ses machines, Turing décida qu'il n'y a pas de différence entre un homme qui pense et une machine qui pense. Si de fait l'homme perd le monopole de l'esprit (de la pensée), c'est quand même une grande et pas forcément bonne nouvelle. D'un autre côté, mais corollairement, une femme, Hannah Arendt, face à la machine totalitaire, tâche de penser l'impensable : comment des hommes (en l'occurrence Eichmann) en arrivent à ne plus penser ?
Si le théâtre cherche à télescoper ces deux expériences, c'est pour risquer l'hypothèse que l'esprit humain aurait consciencieusement travaillé à sa perte, aurait machiné sa perte, en s'ingéniant à s'exclure de ses oeuvres.
Un spectacle dont la seule ambition serait d'être un (modeste) bréviaire de l'inhumanité de ce siècle.
Jean-François Peyret |
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